SOLOMO, késako?
Thème central de LeWeb’11 qui s’est tenu début décembre à Paris, le SOLOMO désigne « un phénomène de fond sur le changement du mode de communication », selon l’organisateur de la plus importante conférence web d’Europe, Loïc Le Meur. Qu’est ce qui se cache derrière cet acronyme, quelles sont les stars du mouvement SOLOMO et quelles sont les implications pour les marques dès aujourd’hui?
SoLoMo est tout simplement la contraction de « Social », « Local » et « Mobile ». C’est le célèbre Venture Capitalist John Doerr, connu pour ses investissements fructueux dans des étoiles du web comme Netscape, Amazon ou Google, qui est à l’origine de ce concept désignant la convergence des trois univers.
Le mobile, un phénomène mondial
Premier constat, les plateformes mobiles (smartphones et tablettes) ont atteint une masse critique – merci Apple, bravo Android -, leurs ventes dépassant même largement les ventes d’ordinateurs depuis fin 2010. De plus, le temps passé par les utilisateurs sur leurs mobiles explose, tout comme la quantité de données échangées ou le nombre d’applications téléchargées.
Force est de constater une évolution majeure de nos habitudes de communication et de consommation.
Une forte croissance principalement due aux médias sociaux
Parmi les 800 millions d’utilisateurs de Facebook, plus de 250 millions utilisent l’application mobile ; la recherche sociale de Google organise les résultats en fonction de ce qui fait du sens selon le réseau d’un individu ; Twitter et ses 100 millions d’utilisateurs actifs démocratise le partage d’informations en temps réel ; Groupon incite à mobiliser son réseau afin d’activer l’accès à des offres promotionnelles ; Zynga fait un carton avec des jeux ludiques qui exploitent l’effet de levier de Facebook… Si les aspects mobiles et sociaux sont bien couverts par les principaux acteurs du web 2.0, ce n’est pas encore toujours le cas de la 3ème dimension: le local.
Le local se développe
LA référence du SOLOMO pourrait bien être le service de géolocalisation Foursquare, l?un des premiers à intégrer les trois dimensions. L?application Foursquare permet en effet aux utilisateurs de partager avec leurs amis, grâce à leurs mobiles, le lieu où ils se trouvent en l?agrémentant de photos ou de recommandations. Mais Foursquare permet aussi aux commerces inscrits sur le service de créer des promotions pour attirer les personnes qui s’enregistrent à proximité du point de vente. En lançant tout récemment la fonctionnalité Radar – qui pousse automatiquement des informations sur des lieux qui sont à proximité de l?utilisateur et susceptible de l?intéresser en fonction de son réseau d?influence –, Foursquare renforce encore la dimension sociale de la géolocalisation.
Ainsi, avec plus ou moins de succès, tous les « géants » du web cherchent aujourd?hui à intégrer la tendance SOLOMO, et de nombreuses startups – telle la genevoise InZair – proposent des applications innovantes.
Pour les marques et les commerces, c?est une vraie opportunité de créer de l?engagement au travers d?actions ciblées et de développer de la proximité avec leurs consommateurs.
Nicolas Fermont